Le grand coquelicot coupé repousse
Je crée ma propre entreprise et plusieurs sites Internet
En juillet 2003, j'ai créé mon premier site Internet d'information sur les assurances alors que je travaillais comme agent d'assurance pour une compagnie. Mon motif était simple : je n'aime pas faire de la prospection par téléphone. Je voulais offrir du contenu vulgarisé et que les gens me sollicitent en manifestant ainsi un intérêt. Rapidement j'ai été convoqué par le directeur qui n'appréciait pas que son salarié communique hors des standards de la compagnie. Comme j'étais un bon producteur, il m'a juste demandé d'enlever ma photo. J'ai trouvé cela ridicule. Je m'exécutais. Je radiais aussi ma raison individuelle (autre sujet de litige), mais constituais CourtaPro.ch Sàrl en 2003. A la fin de l'année je quittais mon poste pour me lancer comme courtier en assurances.
Entre 2004 et 2006, je n'ai fait que du courtage d'assurance en créant d'autres sites sur les assurances, mais aussi sur la création d'entreprise, sujet qui m'intéressait davantage. En 2006, j'avais mis en ligne 6 sites.
Un jour, un ancien formateur de la compagnie voulu me rencontrer. Il souhaitait profiter de l'audience de mes sites pour mettre en avant ses prestations. Il me dit aussi que j'offrais trop de contenus gratuits et que les gens ne me solliciteraient pas pour des services. Je lui ai répondu : on verra !
Dès 2005, je commençais à accompagner des créateurs d'entreprise, surtout des indépendants. Dès 2006, je commençais à apprendre à faire des Sàrl (bientôt 400 à ce jour). J'avais mis en place un système attrayant : le notaire baissait ses tarifs au minimum et je m'occupais du dossier. Les gens avaient plus de conseils et ils payaient le même prix ou moins cher qu'en s'adressant directement au notaire.
Début 2007, je constituais C.M.E Centrale de la Micro-entreprise Sàrl ce qui boosta mon activité entreprise. Puis je commençais à faire de la domiciliation et gérance de sociétés pour des personnes résidant à l'étranger, une autre idée originale.
Un ami me dit que je ne suis qu'un ...
Un jour, le patron de la fiduciaire, un "ami", qui faisait la compta de ma société me demanda pourquoi un courtier en assurance menait une telle activité entreprise. Il me dit que je n'étais qu'un assureur et que je devais me concentrer sur mon métier. Quelques années plus tard, alors que mon activité s'était beaucoup développée, il me téléphona pour me féliciter du nombre de sociétés domiciliées chez moi et m'offrir ses services pour la compta ! Mais bien sûr cher ami !
Dès le début, je concevais mes sites d'une manière très personnelle en m'adressant directement aux internautes, mais aussi en mettant le contenu du site sous forme d'e-books gratuits que j'envoyais par e-mail sur simple demande. Cela suscitait de bons contacts et des affaires. Je n'étais plus dans la position faible de demandeur, mais dans celle forte de celui qui répond à une demande.
En 2008, je mis en ligne un shop pour que les gens puissent télécharger directement les e-books et commençais à écrire des e-books payants sur des sujets de 2e pilier et de création d'entreprise. J'en vends des centaines chaque année.
Dès 2004, j'ai mis en place une infoline gratuite où les gens pouvaient appeler tous les jours pour se renseigner sur des sujets abordés dans mes sites, ainsi que des consultations dans mes locaux.
Cette approche douce par étape est très favorable pour les affaires. Je ne vends rien, les gens me demandent pour acheter. Les gens viennent sur mes sites bien référencés, lisent, téléchargent des e-books gratuits ou payants, appellent l'infoline gratuite ou demandent une consultation payante et certains demandent une prestation, voilà mon modèle depuis le début.
Le grand coquelicot relève la tête
En 2012, j'ai engagé mon épouse pour m'aider alors que mon activité était en forte croissance.
En 2019, j'associais dans CME un couple en vue de notre retraite active.
J'ai commencé seul alors que personne ne croyait que je réussirais, et nous voilà 4 associés !
Belle revanche du coquelicot dont on a coupé la tête !
Je réalise que l'expérience dramatique avec l'épicerie où j'ai perdu tout l'héritage venu de ma mère par mes erreurs stratégiques et mes mauvais choix fut le terreau fertile de cette seconde activité. J'ai beaucoup appris de mes erreurs et j'en ai fait un nouveau métier. Si un jour on m'avait dit que je serais administrateur de sociétés, j'aurais dit : Tu es fou, jamais !
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Une scolarité de cancre avant que je ne découvre que j'étais doué et devienne le premier de classe, mais j'ai failli raté l'examen de maturité à cause du stress et de l'anxiété.
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Un jeune homme non sportif qui se découvre un physique performant à l'école de recrue et le retrouve à plus de 60 ans.
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Deux échecs éprouvants avec mon ministère et l'épicerie avant de créer une affaire prospère, originale dans son fonctionnement et utile à beaucoup.
Désormais, je me suis mis hors d'atteinte des coupeurs de coquelicots que je laisse à leur médiocrité confortable. Cela implique donc nécessairement une certaine solitude, mais je ne rentrerais jamais dans le rang. J'ai mieux à faire jusqu'à ce que la grande faucheuse coupe définitivement la tête du grand coquelicot !
Voici l'histoire d'un grand coquelicot dont la tête a été coupée, mais qui a repoussé seul.
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