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Le vrai sens de la salutation à Marie !

2019-12-30-17-07-08

 

Dès le 4e siècle, on trouve des traces dans la liturgie de la mention "Je te salue Marie" ou en latin "Ave Maria" qui deviendra plus tard notre prière habituelle pour nous adresser à Marie. Et aujourd'hui encore lorsque nous disons le chapelet, la formule consacrée est le plus souvent "Je te salue Marie".
Or il se trouve que la majorité des traductions de la Bible issues de milieux protestants utilisent l'expression "Je te salue" ou plus directement "Salut" ! Dans un premier temps, nous pourrions, nous qui sommes catholiques, nous dirent: "C'est bien, les protestants utilisent la même formulation que nous. Super !"
 
Quelle erreur ! Car le point ultra sensible est ailleurs !
 
En fait, l'enjeu est dans la suite de ce verset 28 du chapitre 1 de l'Evangile de Luc.
Mise à part quelques rares traductions protestantes (j'en ai une quinzaine à ma disposition), toutes traduisent la suite du verset par: "toi à qui une grâce a été faite". La plupart des traductions catholiques disent "pleine de grâce" ou plus littéralement "Comblée de grâce" (Bible de Jérusalem).
Est-ce finalement important ?
Oh que oui ! C'est même un point crucial qui fait le partage entre ceux qui la confesse comme Mère de Jésus ou Mère de Dieu. 
 
Ne vaut-il pas la peine d'y voir plus clair ?
 
Quand une Biblie protestante traduit " Je te salue Marie" elle dit en fait: "Salut Marie !"  comme on dirait "salut voisine !". Elle a pris l'option de traduire le mot grec "chairo ou khairo" pour en fait banaliser la personne de Marie et la réduire au rang d'une femme comme toutes les autres.
Mais le but ultime, le coup de grâce, de cette traduction très réductrice se trouve dans la suite du verset.
"toi à qui une grâce est faite". Marie ici n'est plus PLEINE de grâce, mais juste une femme à qui Dieu accorde une grâce ponctuelle comme on ferait un cadeau à sa voisine.
Nous sentons qu'au travers de ces quelques mots traduits selon un sens possible, mais réducteur du grec, une intention claire se profile:  banaliser la personne et le rôle de Marie !
L'élection de Marie et son rôle incontournable dans l'incarnation du Verbe sont effacés d'un revers de main. Marie est devenue SEULEMENT le ventre qui a porté Jésus et c'est une grâce ponctuelle de DIEU, une attention déterminée pour un instant.
 
Mais, me direz-vous, que dit réellement le texte grec ?
 
Chairo est un verbe ! et un verbe à l'impératif !!! comme on dirait à sa voisine: Viens ! j'ai un cadeau pour toi !, une sorte d'ordre, un impératif ! 
Chairo signifie aussi "se réjouir, être heureux". Impossible de dire à quelqu'un "salut" à l'impératif ! Par contre il est facile de lui dire: "Réjouis-toi, sois heureuse !" à l'impératif !
L'expression "toi à qui une grâce est faite" utilise un autre verbe incluant la notion de grâce "charitoo ou kharitoo" qui se traduit aussi par "RENDRE grâcieux, charmant, agréable".
 
Mais le meilleur arrive !
 
Ce verbe est au passif et au PASSÉ ! Et là cela change tout !!! Vraiment.
Ce verbe décrit une situation (être pleine ou comblée de grâce) QUI A COMMENCE DANS LE PASSÉ et qui DURE encore dans le présent. Il est au passif parce que cette grâce n'est pas méritée mais accordée gratuitement. Dieu en est la source, Marie celle qui la reçue.
Il ne s'agit pas d'une grâce ponctuelle donnée à un moment déterminé, mais d'un état qui DURE et qui a commencé bien avant. Nous catholiques, dirions depuis sa conception.
Alors, la vraie traduction est : "RÉJOUIS-TOI, COMBLEE DE GRACE"  et avec cette traduction plus EXACTE, plus conforme au texte grec, nous avons le fondement biblique pour PENSER la maternité divine de Marie, en tant que Mère de Dieu, mais aussi son Immaculée Conception.
On comprend mieux dès lors pourquoi les protestants s'éloignent du sens réel de ces deux formes VERBALES. Ont-ils du reste d'autres choix ? Ils cherchent, soi-disant en s'appuyant sur l'Ecriture, à banaliser la nature profonde de la personne de Marie et surtout son rôle dans l'Incarnation du Verbe.
 
Alors résolument et la Bible en main, je proclame :
RÉJOUIS TOI MARIE, COMBLÉE DE GRÂCE !
Ô Marie comme je t'aime !
N'ayons plus honte de Marie,
aimons-là comme Jésus l'aime !
 
Texte: Thierry Feller
 
Ce texte est inclus dans un e-book au format PDF que vous pouvez lire ou télécharger. Il est libre de droit. Vous pouvez donc le diffuser comme vous le souhaitez.


30/07/2022
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